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L'acquisition d'une entreprise (partie 2): la valeur ajoutée de l'expert-comptable certifié

En complément de l'article 1 consacré à ce sujet, nous vous rappelons qu'en toutes circonstances mais plus encore en cas d’acquisition d’une société, le plan financier doit consister en une analyse de rentabilité de la société à racheter. Il traduit comme à la création de la société les choix stratégiques du dirigeant et opérationnels à développer.

A ce titre les performances passées sont une base pour construire et apprécier le caractère raisonnable des prévisions ; il convient d’analyser les ratios financiers significatifs d’une année à l’autre en pourcentage notamment.

Quelques ratios à souligner :

  • le taux de croissance d’une année à l’autre
  • La marge brute (en % des ventes)
  • La marge opérationnelle (en % )
  • La marge nette exprimée en % des ventes
  • L’évolution des frais fixes notamment les 62
  • L’évolution de l’Ebit - Ebitda et le cash-flow libre pour ce qui est du résultat ; le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement pour ce qui est du bilan.

Ce qui est certain c’est que les prévisions des flux de trésorerie ont pour objectif de répondre à des questions essentielles, telles que : quel est le financement nécessaire pour acquérir l’entreprise ? le cash-flow généré va-t-il permettre de rembourser les dettes liées à cette acquisitions.

Le plan financier qui accompagnera l'acquisition consistera à construire :

  • L’estimation des ventes (70 et aussi 74)
  • L’identification des frais opérationnels
  • Les investissements à faire et leur amortissement
  • La charge financière à supporter
  • Le besoin en fonds de roulement
  • Le tableau des flux de trésorerie disponibles
  • Pour finalement présenter des comptes annuels prévisionnels.
    • L’estimation des produits (ventes 70 à 74)
    • Les coûts opérationnels : les charges d’exploitation
    • Les coûts opérationnels le résultat financier et l’endettement
    • Le calcul de la charge d’impôt

Nous ne soulignerons jamais assez l’importance du BFR (Besoin en fonds de roulement) composé de la trésorerie, des créances clients, les stocks et autres actifs circulants (charges payées d’avance) diminués des dettes fournisseurs, sociales, fiscales et autres à CT.

Il est également opportun de rappeler que la rentabilité des entreprises (acquéreur et vendeur) est impactée négativement du fait de l’acquisition (acquisition en prise de participation ou acquisition par fusion-absorption) pour les raisons suivantes :

  • Discussions préalables
  • Closing
  • Etablissement de l’organigramme et changements opérationnels
  • Implantation des nouveaux process, amélioration des process existants
  • Briefing du personnel, motivations et compensations suite aux changements
  • Analyse déploiements et réunions d’amélioration

Tous ces éléments doivent pouvoir être quantifiés et être incorporés dans le plan financier

Enfin, dans le cas d’acquisition des actions sans fusion par absorption, il y a lieu également de ne pas compter sur les économies d’échelle dans un premier temps car les sites de productions seront les même et ; de plus, le return sur investissement est décalé, le temps de recevoir les dividendes de la filiale.

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